Comment agir face à une fibrillation ventriculaire ?
En cas de fibrillation ventriculaire, le cœur n’est plus en mesure de battre normalement et ne parvient pas à maintenir une circulation sanguine normale, ce qui peut entrainer un arrêt cardiaque.
Qu’est-ce qu’une fibrillation ventriculaire ?
La fibrillation ventriculaire est une arythmie cardiaque grave, une perturbation du rythme cardiaque qui provoque une contraction désorganisée des ventricules. Cette série non coordonnée, potentiellement mortelle, entraîne des contractions très rapides et inefficaces des ventricules du cœur provoquées par de nombreuses impulsions électriques, perturbant ainsi la circulation sanguine et entraînant un risque élevé d'arrêt cardiaque.
Quelles sont les symptômes d’une fibrillation ventriculaire ?
- Palpitations intenses,
- Douleurs thoraciques soudaines,
- Étourdissements et vertiges,
- Fatigue inexpliquée,
- Essoufflement,
- Malaise.
Tous ces symptômes peuvent évoluer rapidement vers une perte de connaissance et un arrêt cardiaque si aucune prise en charge immédiate n’est effectuée.
En combien temps pouvons-nous intervenir en cas d’une fibrillation ventriculaire ?
- Vous avez perdu connaissance depuis seulement 1 minute et déjà les premières cellules de votre cerveau sont détruites. Si personne ne vous aide dans les 4 minutes qui suivent, vous aurez des séquelles irréversibles au niveau du cerveau.
- Le cerveau n’est pas capable de se remettre seul à fonctionner normalement. Chaque minute passée vos chances de survie diminuent de 10%.
- Après 7 minutes vous risquez d’être victime de séquelles irréversibles.
- Après 8 minutes, seules 20 % de chances de survie subsistent.
- Après 9 minutes, les chances de réanimation sont quasiment nulles.
Comment agir face à une fibrillation ventriculaire imminente ?
Il est essentiel d’alerter les secours en appelant le 18, 112 ou 118 afin d’obtenir une prise en charge rapide des professionnels de la santé.
Une fibrillation ventriculaire nécessite une intervention immédiate. La réanimation cardiopulmonaire (RCP) doit être commencée sans délai, accompagnée d’une défibrillation à l’aide d’un défibrillateur (DAE).
Bon à savoir :
En attendant les secours toute personne même non-médecin, peut utiliser un DAE, depuis le décret du 4 mai 2007.
Comment diagnostique-t-on un trouble du rythme cardiaque ?
Certains symptômes peuvent alerter sur la présence d’un trouble du rythme cardiaque. Plusieurs examens peuvent être réalisés pour confirmer le diagnostic :
Un spécialiste peut proposer plusieurs examens :
1) L’électrocardiogramme : il permet d’analyser l’activité électrique du cœur et de détecter des anomalies du rythme cardiaque.
2) Le test d’effort : Cet examen consiste à surveiller le fonctionnement du cœur lors d’un exercice physique intense pour identifier d’éventuels troubles du rythme cardiaque.
3) L’examen électrophysiologique : réalisé sous anesthésie locale, il constitue à introduire des sondes via une veine de la cuisse que l’on fait remonter jusqu’au cœur afin d’analyser les circuits électriques et d’évaluer l’arythmie.
4) Des examens d’imagerie : l’échographie cardiaque et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) peuvent compléter ces examens, pour détecter d’éventuelles anomalies à la recherche d’éventuelles complications cardiaques liées à l’arythmie.
Conclusion :
La fibrillation ventriculaire est une urgence vitale nécessitant une prise en charge immédiate pour éviter un arrêt cardiaque. Cette arythmie cardiaque, due à un dysfonctionnement de l’activité électrique du cœur, perturbe le rythme cardiaque et met en danger la santé des patients. Un diagnostic rapide et un traitement adapté sont essentiels pour stabiliser les battements cardiaques.
Lors d’un arrêt cardiaque, l’utilisation d’un DAE permet d’augmenter les chances de survie de la victime de 85%. Être équipé d’un DAE est donc une nécessité pour pouvoir intervenir rapidement et mettre le plus de chance de son côté.